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Communication claire, quoi de neuf ?

Les mots ne sont pas ceux que l’on croit.

Derrière un mot, une phrase, se cache parfois un tout autre sens que celui affiché par l’écrit professionnel. Une fois n’est pas coutume, arrêtons-nous sur une curieuse et volontaire pratique qui consiste à maquiller les mots.

Elle est largement pratiquée par nos voisins allemands lorsqu’ils établissent le certificat de travail au départ d’un salarié en CDD, stage ou CDI. (…) ->

Ce document décrit le poste occupé et évalue les compétences et le comportement de la personne. Rien de spécial donc, si ce n’est son encadrement juridique strict visant à ne pas faire obstacle au futur professionnel de l’intéressé. Les recruteurs sont passés maitres dans l’art de décrypter ces phrases qui renseignent bel et bien sur les mauvais agissements en toute légalité. On peut même parler d’un vrai code !

Petit florilège pour le plaisir :

· Il s’est donné beaucoup de mal / Ses performances étaient désastreuses

· A travaillé avec beaucoup de diligence et d’intérêt / Zélé, certes, mais sans résultat

· A dument effectué les travaux qui lui ont été confiés / Un bureaucrate sans initiative

· A redoublé d’efforts pour répondre aux exigences / Etait présent, sans plus

· Possède des connaissances spécialisées et a une bonne confiance en soi / n’est expert en rien et a une grande gu…

· A contribué à l’amélioration de l’atmosphère ambiant par sa sociabilité / se laisse aller à la beuverie

· A montré un grand intérêt pour l’entreprise / N’a pas fait grand-chose

· Il a été à hauteur de la charge de travail / il avait les nerfs à vif

Mettons cette pratique sous le couvert de la solidarité professionnelle…

Chez nous, elle sévit dans d’autres circonstances. Les fausses éloges sont bien pratiques parfois lorsqu’il s’agit de se séparer de fonctionnaires peu performants…

IC

Source : connexion-emploi.com

Crédit photo : Unsplash

Bonne nouvelle, ça bouge chez les CERFA !

16/06/2022

La DITP travaille à la simplification des 100 formulaires « CERFA » que nous utilisons le plus.

En clair, l’Etat au travers de sa Direction interministérielle de transformation publique souhaite rendre plus digestes les formulaires administratifs de nos différentes démarches.

Très bonne idée, non ?

Tiens, mais pourquoi CERFA ? (...) ->

Ces documents réglementés peu avenants, complexes et souvent illisibles ont pris le nom de l’organisme chargé de les éditer, le Centre d’Enregistrement et de Révision des Formulaires Administratifs. Une tentative pour les rendre plus humains ? C’est oublier le numéro de 5 chiffres qui les différencie !

En attendant de voir le résultat, sachez que toute personne qui le souhaite peut devenir « usager testeur » pour donner son avis deux fois par mois sur des propositions de reformulation ou simplification de documents administratifs.

C’est ici : 👇

https://www.plus.transformation.gouv.fr

Et vous chers professionnels, comment qualifiez-vous les documents de votre entreprise ?

Si l’administration s’apprête à relever le défi de la communication claire, pourquoi pas vous ?

Besoin d’aide, contactez-moi.



Design et organisation : un duo gagnant pour votre entreprise

29/04/2022

Offrir une expérience unique à ses clients/utilisateurs…

Quel est ce nouveau graal, qui consiste à favoriser le vécu, à supprimer ce qui les rebute et donc à faire en sorte qu’ils se souviendront de vous et reviendront ? La promesse du Design est économiquement séduisante pour une entreprise.

Vous êtes tenté, mais ne savez pas comment procéder. Voici quelques clés qui s’appuient sur la qualité de vos informations ou documents et cette question :

Que vivent vos clients à toutes les étapes du parcours proposé par votre entreprise ?

1- Lister toutes les étapes de ce parcours, y compris celles après l’acte d’achat ; (...) ->

Ø Exemple :

Si vous fournissez une notice d’utilisation de votre service/produit, elle doit être compréhensible et utile des mois après une acquisition. Même remarque s’il s’agit des conditions générales d’assurance qui indiquent les obligations en cas de sinistre.

2- Connaitre le profil de ses clients/utilisateurs ;

Ø Exemple :

Même s’il s’agit de professionnels, pas sûr qu’ils soient aussi pointus que vous dans vos domaines d’expertise. Fuir le jargon, expliquer les termes techniques… ces principes sont incontournables pour l’accessibilité de toutes vos communications.

3- Se mettre à leur place ;

Ø Exemple :

Déterminer les points sensibles propres à votre activité dans une situation donnée. Faire gagner du temps sera toujours apprécié. Une hiérarchisation des informations leur évitera de tout lire et aidera à répondre rapidement à leur besoin. Soyez concis, sans oublier de soigner la lisibilité et la fluidité des textes.

Pourquoi ne pas prévoir des guides pour faciliter leurs démarches, y compris dans des documents explicatifs longs ou complexes.

4- Examiner vos contenus, documents, contrats… Offrent-ils tous une bonne expérience cohérente ;

Ø Exemple :

Des conditions générales illisibles, des contrats obscurs gâchent la bonne impression donnée au départ par une plaquette ou une interface soignées. Pire, elles instaurent un climat de suspicion éloigné de la transparence attendue de l’entrepreneur responsable. Découvrez le langage clair ; Il améliore tous les documents.

5- Traquer ce qui n’est pas centré sur vos clients/utilisateurs, mais vos intérêts ;

Ø Exemple :

Trop de technicité peut faire perdre de vue la vraie finalité d’un produit ou d’un service (standing – appartenance à un groupe). A des FAQ (Foires aux questions) prévues pour éviter les appels et réclamations sans répondre aux vrais besoins, nous préférons les textes clairs.

6- Assurez-vous que la qualité du parcours soit la même quel que soit le service contacté par votre client/utilisateur et sa mission à toutes les étapes ;

Ø Exemple :

Attention aux procédures automatisées, impersonnelles ou aux correspondances connotées administratives, sans oublier les collaborateurs non formés à cette démarche. N’oubliez pas que vos réponses aux situations conflictuelles sont parties du parcours d’expérience !

Garder en tête, qu’à l’heure des réseaux, seules des expériences réussies vous démarqueront positivement tandis qu’un client/utilisateur insatisfait peut nuire à votre notoriété.

Besoin d’aide ? Contactez-moi !

Isabelle CHRISTOPHE

Credit photo Bruno Mars - Unsplash

La lecture des conditions générales...

01/04/2022

Le saviez-vous ? Il existe aujourd’hui des outils d’analyse des conditions générales (CGV, CGU…) pour les évaluer, les résumer ou suivre leurs modifications au cours du temps.

Et pour cause ! Ces documents ne sont (...) ->


jamais lus malgré leurs conséquences en termes de responsabilités, Collecte, partage et conservation d’informations, recours et renonciation… Alors, ces solutions basées sur l’Intelligence Artificielle…, c’est tentant pour les utilisateurs. Mais qu’en est-il des professionnels ?

❌ Ils peuvent s’en réjouir ; c’est une aubaine pour ne rien changer à leurs pratiques obscures et habituelles ;

✔️ Ils peuvent aussi arrêter d’alimenter la source du grand mensonge mondial, le « J’ai lu et accepté » en changeant la norme rédactionnelle.

Car oui, la réécriture en langage clair des conditions générales des contrats est possible sans les dénaturer ! Les clients Limpidocs sont de plus en plus nombreux à l’avoir vérifié dans des secteurs aussi divers que l’assurance, l’expertise comptable, l’immobilier ou le portage salarial.

Bien plus, c’est :

👉 Choisir d’être une entreprise transparente et responsable ;

👉 Soigner ses relations ;

👉 Améliorer sa réputation en restant acteur de sa qualité ;

👉 Gagner du temps ; un texte clair réduit les explications et les contestations ;

👉 Fidéliser.

Un doute sur la lisibilité de vos conditions générales 🤔, une question sur leur transformation ? Contactez-moi !

Professionnels, connaissez-vous la malédiction du sachant ?

30/03/2022

« C’est décidé, désormais je communique clairement ! Pour me donner toutes les chances de réussir, j’ai réfléchi au profil de mes interlocuteurs/lecteurs. Ils n’ont plus de secret pour moi. Après tout, ce n’était pas si difficile, il s’agit, comme moi, de professionnels de mon secteur. »

Sans doute, cette personne est-elle au départ sur le bon chemin… Pourtant sa démarche n’est pas complète si elle ne prend pas en compte une tendance très humaine et insidieuse qui consiste à penser que les autres ont les mêmes connaissances que nous sur un sujet.

C’est un biais cognitif dit « malédiction du savoir », démontré par (...) ->

Robin Hogarth en 1986, basé sur la difficulté, une fois une connaissance acquise, de se mettre à la place des non-initiés.

Ce nom laisse entendre l’importance de ce phénomène pour tout expert !

Dans l’exemple qui nous intéresse, le professionnel continuera par exemple à utiliser le jargon ou les acronymes de son activité en pensant que son entourage les connait. Elle ne reviendra pas sur des notions qu’elle conçoit comme des évidences.

Nous ne reviendrons pas sur le risque de ce langage hermétique qui est de perdre certains interlocuteurs/lecteurs en cours de route. Car ce qui n’est pas compris nuit à l’action ou l’engagement et décourage.

Dommage !

IC

Do you speak Plain Language ?

02/03/2022

J’ai entendu ce matin sur BFM Business la présentation d’une entreprise de pointe par son dirigeant :

« Sur la plateforme, l’entreprise crée son onbording. Le marché du LMS est un marché descendant, en silo. Chez nous, vous pouvez upvoter les réponses… avec mise à jour des contenus obsolètes... et dans une dimension collaborative… dans un contexte de traction très forte, soit les entreprises prennent le virage de la culture collaborative et transverse, soit elles disparaissent. »

Aïe ! Passé au filtre Limpidocs que constate-t-on ? (...) ->

Des anglicismes, des abréviations, des concepts peu clairs… Bref, un beau jargon peu compréhensible.

En toute bonne foi, c’est vrai, il n’était pas 7 heures, j’étais peu réveillée et, pour les besoins du post, j’ai raccourci un peu l’extrait.

Et puis, l’entreprise a une dimension internationale, nous sommes sur un média spécialisé, l’enthousiasme était au rendez-vous, car c’est un vrai fleuron…

Oui… mais tout de même, est-ce ainsi que nous devons communiquer, nous exprimer ?

Et vous ? Que pensent vos contacts et clients de vos présentations d’activité ?

IC

(Crédit photo : Andrea Piacquadio)